Salut à tous,
je suis monosexu'aile, car je manque de temps pour tout faire dans la vie. Donc je ne suis pas éligible pour répondre à Cédricg (ça y est, on est trois Cédrics sur ce forum, on va faire un sous-forum rien que pour nous
)
Mais je vais quand même répondre !
D'abord j'ai bien l'impression que la question de Cédric concernait plutôt les techniques de pilotage et le passage de l'un à l'autre. Les réponses que je lis comptent plutôt les avantages et inconvénients de chacun des aéronefs... et ça, ça peut partir loin comme discussion.
Non, pour répondre à Cédric, il faudrait que les bisexu'ailes racontent un peu quelles étaient les erreurs de gestuelle qu'ils faisaient au début, ou les erreurs de pilotage (trop courts, trop longs à l'atterro...) ou bien encore les erreurs d'appréciation des conditions qui ne doivent pas être jugées pareil en delta ou en parapente.
Moi, j'ai commencé à voler delta seul au milieu des parapentes et l'erreur que j'ai faite la première saison, c'était de voler en même temps qu'eux. Résultat, il fallait attendre le soir que ça se calme, ou arriver tôt le matin (impossible pour moi). Bref, je plouffais continuellement jusqu'au jour où j'ai décidé de voler à 14 h et je me suis régalé à me faire secouer de partout et monter comme une bulle...
Deuxième influence parapentesque, je grattais de plus en plus près du relief pour faire comme eux. Pas tout à fait comme eux, car j'ai fait un bi parapente une fois, et j'ai vraiment compris ce qu'ils voulaient dire par gratter... (fallait lever les pieds pour éviter les câbles de tire-fesses et les cimes des arbres !)
Et là je me pose une question comme Cédric :
- qu'est-ce qui fait que les parapentistes ont toujours tendance à aller plus près du relief que les deltistes qui gardent une marge de sécurité bien plus importante ?
Il me semble que, sensible à la turbulence et ayant besoin d'une perte d'altitude pour rouvrir, le parapente devrait au contraire se tenir un peu plus loin du relief. Alors qu'en delta, en en gardant un peu sous le coude (barre un peu tirée), on peut très facilement, au dernier moment, éviter un obstacle en faisant une petite ressource et un virage.
Peut-être est-ce la hauteur entre le pilote et la voile en parapente qui fait que le pilote a les pieds qui traîne dans les sapins alors que son aile est à la même distance du sol qu'un delta ?
Moi, j'ai l'impression que c'est une différence de culture. Lorsque je volais seul avec les parapentes en vol de pente sur une crête dans de petites conditions, on faisait la file indienne le long du relief puis on dégageait de 30 ou 40 m pour le retour, histoire de respecter les priorités. Dans cette configuration, j'avais l'impression de voler aussi près du relief que tout le monde (file indienne), mais juste un peu plus haut (les 10 cm/s de différence de taux de chute me placaient 5 à 10 m au dessus dans la brise de pente). Seuls mes virages face au vent étaient un peu plus larges qu'eux à cause de ma petite prise de vitesse (je pénétrais plus face au vent). Pour le reste, tout pareil...
Alors, différence technique ou culturelle ?
Cédric Estienne (qui vient peut-être de bousiller le fil de Cédricg en posant une autre question !)