Hello,
Mea culpa, j'ai répondu à la question en gras mais en fait c'est plutôt la question titre

Du coup je vais essayer de répondre précisément à tes question selon ce que je pense et le peu que je sais.
1. Aucune idée.
2. Parce qu'à mon avis, elle ne servent à rien. Premièrement je ne crois pas qu'on puisse quantifier efficacement le Cx et le Cz en accrochant une aile sur un pylône sur une voiture, ne serait-ce qu'à cause des perturbations aérodynamiques. Deuxièmement, le développement du delta a plus ou moins toujours été expérimental non ? Beaucoup ont testé leurs idées en vol, certains se sont blessés ou tués, et ça a permis d'arriver aux compromis que l'on trouve aujourd'hui sur les ailes modernes.
3. Peut-être pas, il faut payer des gars une voiture, une structure pour le delta, de l'essence, du matos électronique pour la mesure, tout ça pour des résultats difficiles à obtenir et peut-être inexacts.
4. Aucune idée.
Ensuite pour la dernière question : oui, mais j'argumente
On serait tout à fait capable de mesurer les forces aérodynamique sur une aile delta, en la mettant en soufflerie. Il me semble que chez A-I-R, ils ont développé les Atos en partie comme ça. Par contre la soufflerie pose un problème d'échelle et... de prix.
Si le constructeur peut disposer d'une soufflerie assez grande pour mettre l'aile à l'échelle 1 dedans, parfait. Par contre, je n'ose pas imaginer le prix que ça va coûter, parce que les propriétaires de la-dite soufflerie ont des clients bien plus important qu'un simple constructeur d'ailes delta.
Si la soufflerie est trop petite, il faut faire une maquette, qui doit donner le même nombre de Reynold que la taille réelle. Quand tu sais que par exemple, chez Icaro, ils n'arrivent pas à faire voler leurs petits MastR de manière constante d'une aile à l'autre, il faut voir ce que ça donnerait pour une maquette à l'échelle 1/2...
Et pas la peine de penser à de la simulation numérique !
Alors oui, ce sont des réponses de principe. Tu ne pourras pas obtenir les valeurs de Cz et Cx pour une aile donné car premièrement, les constructeurs (et les organismes nationaux ?) ne les mesurent pas (trop cher, trop compliqué) et deuxièmement, ces valeurs varient d'une aile à l'autre (d'un même modèle j'entends), d'un réglage à l'autre, et d'un pilote à l'autre. Après peut-être qu'en t'adressant au DHV par exemple, tu trouveras de meilleures réponses que sur ce forum.
Les constructeurs mesurent juste la polaire de leurs ailes, avec leurs pilotes d'usine et leurs GPS et tube pitot. Je ne connais pas la polaire de la mienne (vu qu'elle a 25 ans) mais je n'en ai pas besoin. Déjà parce que je serais bien incapable de voler au MacCready ; avoir un truc qui bip à chaque fois que je vole pas à la bonne vitesse pendant la transition, c'est pas mon truc. Et ensuite parce qu'au fur et à mesure des heures de vol, j'ai appris à connaître mon aile et savoir à quelle position de la barre de contrôle correspond (à peu prêt) la meilleure finesse (qui, de toutes façons, n'est pas franchement énorme).
En revanche, on peut faire confiance aux constructeurs pour trouver les bons compromis entre perf aérodynamique, maniabilité et sécurité. Felix chez A-I-R est ingénieur en aérospatiale (je crois ?) diplômé de Stuttgart, il y a des anciens ingénieurs de'Antonov chez Aeros, Christian Ciech est ingénieur en aérospatiale diplômé du Polytech Turin, etc... Si dans tous ceux-là, personne n'a pensé à faire des mesures (ou ceux qui étaient à leur place avant, Suchanek chez Moyes par exemple), c'est qu'il y a bien une raison.
Voilà, désolé pour le roman !