Lilienthal et Ferber (dont je suis fervent admirateur) ce sont tués en essayant des prototypes.
Mr 64, quand ils disent que l'essai est tout; ce n'est pas au niveau de la maîtrise et de la connaissance *, c'est au niveau du courage et de l'engagement; dans les 2 cas, s'il y avait eu un peu plus de compétence au niveau de la conception et de la construction; leurs carrières ne se seraient pas terminées aussi tragiquement.
L'histoire a montré que la maîtrise scientifique des phénomènes du vol a quasiment réduit à zéro les risques que comportait cette méthode empirique de trial and error où l'erreur était la mort.
Il est indéniable que les moyens de calcul scientifique accessibles aux particuliers ont fait des progrès énormes et ce fil laisse espérer une nouvelle avancée.
Je m'étonne donc qu'aucun pratiquant de "soufflerie numérique" n'ait eu la réaction d'Eiffel qui a eu très tôt l'idée de placer une aile de pigeon dans sa soufflerie et de déterminer la force résultante perpendiculaire à l'écoulement qui permet le vol.
Je n'ai pas trouvé cet équivalent qui aurait consisté à calculer la RFA du T2C modélisé; en déduire sa vitesse de vol et sa finesse estimées afin de mesurer le "bon pas vers le réalisme"** que fait le modèle présenté et de vérifier que ce n'est pas juste un rêve ou un souhait.
Il fut un temps où les programmes scientifiques étaient livrés avec des manuels de test qui confortaient le crédit qu'on pouvait leur accorder.
Tout le monde convient qu'un modèle théorique ne peut jamais représenter parfaitement la réalité, mais déclarer sa pertinence sans même tenter d'en estimer l'écart sous le prétexte qu'il ne peut être nul, est un sophisme que n'admettra aucun scientifique.
Incidemment, la mesure de l'écart est même une méthode de recalage qui permet d'estimer des paramètres très difficiles à mesurer directement.
Par exemple, entre 2 modèles identiques qui auraient juste des coefficients de frottement du PX10 (?!) différents, on peut penser que c'est celui qui est le plus réaliste (vitesse de vol, finesse) qui contient la meilleure valeur d'estimation de ce coefficient.
Certes ce n'est qu'une et non une déduction pure, mais on pourrait s'en contenter dans un premier temps, si on pense utile de connaître ce paramètre

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* Ferber serait mort en proférant "c'est bête tout de même, un accident comme cela" ce qui semble une prise de conscience tardive du côté peu préconisable de sa méthode.
** Qui serait d'ailleurs un premier pas de géant car il n'y a, à ma connaissance, aucune "représentation théorique" du vol d'un delta corroborée par des mesures ou même par une simple observation (je ne demande qu'à être démenti)