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Bilan après qqs mois de rigide
francois
Ecrit le : 21 octobre 2009 à 22:42
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Messages : 1533
Inscrit le : 29 novembre 2004



Salut !

Ci joint le post que j'ai mis sur deltaplane.info sur mes premiers vols rigides. Je sais que beaucoup se posent la question, si ça peut les aider à passer le pas...
J'ai essayé d'être le plus franc possible en dépassant le truc genre "le rigide s'est super venez voler comme ma façon à moi!" ou "beurk, de la merde cette poutre"...

En attendant vos réactions :

"Chose promise, chose due...avec du retard, certes.
J'avais en effet promis à un certain rigide chauve nantais de faire le point sur mes premiers vols rigides. Le voici donc.

Pour l'instant, une 15zaines de vol uniquement, mais quel plaisir ! 4 ans de souple (mais intensif !) sous XM, F1 et Topless II, j'avais envie d'essayer plutôt que d'en parler sans savoir (Stratos L). C'est maintenant fait. En bref, en essayant d'être le plus franc possible:

Au sol, logistique : quand même bien plus galère qu'en souple ! Bien plus lourd, c'est clair. J'arrête de suite les poids imaginaires (un peu comme les poissons péchés qui gagnent en taille même une fois être passés dans la poële, sauf que pour le poids des rigides ça va dans l'autre sens). Sur balance étalonnée, sans les roues, dans sa housse et avec plan fixe (700g), ça donne 41,9 kg. C'est très loin du poids de mon tout petit Topless II ! Au sol (sans chariot), en une seule pièce (je n'ai pas de housses en 2 parties), je n'arrive pas à le trimballer et encore moins à le monter sur le toit du Scénic. Mais je m'en accomode fort bien, la copine (deltiste également) me donnant un coup de patte à chaque fois. C'est plus fragile, évidemment. Mais s'arrêter à ce stade "emmerdant" serait stupide, les parapentistes peuvent bien dire la même chose des souples ! Non, on accepte les inconvénients ou pas, à chacun de voir. Pour moi c'est tout vu !

Au montage : là, plus question de faire le boeuf et de forcer comme sur un souple (genre "merde la latte de nez, attends j'm'en vais te la mettre sans détarquer nom dé diou"). Il faut faire dans l'ordre. On peut voir la phase de montage comme chiante. Pour ma part, je le ressens plutôt comme la phase "plaisir" de monter une belle aile... A chacun sa cremerie.

Avant le déco : je mesure 1m83, avec mon harnais Viper c'est un peu la galère pour passer derrière le trapèze. Mais quand on a compris la gestuelle, ça va tout seul. D'ailleurs, je fais la même chose en souple désormais. Pour tourner face, vent pas évident du fait de la grande envergure et donc de l'inrtie en lacet. Plus dur qu'en souple à mon sens. A PARTIR DE LA, tout est plus facile que le souple. C'est lourd certes, mais avec un petit peu de vent (le vent classique des déco delta) l'aile se cale toute seule et s'équilibre réellement facilement. L'attente dans le vent fort est aisée, plus la peine de 4 mecs autour du delta avec la main sur les câbles.

Déco : la magie commence. je me fais encore plus plaisir qu'en souple. L'aile va sur un rail, se prend en charge bien plus vite qu'un souple. C'est une phase évidemment stressante lors de son premier vol rigide, mais la simplicité contraste réellement avec l'appréhension de ce vol. Etonnament très (trop?) facile !

Vol : que dire de plus par rapport à tout ce qu'on pu dire les autres pilotes rigides. Pas d'effort, très stable, grande plage de vitesse, performances étonnantes (taux de chute et finesse haute vitesse), mais surtout FACILITE. J'avais tendance à surpiloter l'aile (Stratos) aux débuts à vitesse élevées, donc gros effets de lacet dus aux spoilers. Après on comprend que contrairement à une aile souple quand ça tape aux hautes vitesses...ben il faut rien faire ! Ca va tout seul tout droit !

Prise de terrain : à mon sens plus dur qu'un souple. J'ai encore du mal à être vraiment précis. Les volets dégradent bien la finesse, mais ça courre quand même pas mal même en effet de sol cette bête là ! Fini les petits virages glissés près du sol du Topless, c'est un peu moins ludique mais beaucoup plus carré !

Posé : Dès qu'il y a un petit vent de face, et pour peu que l'on soit bien redressé, on tangente, on court et on attend que l'aile se pose sur les épaules. A Aspres, terrain qui déclenche, j'ai même fait une belle longue course à vitesse réduite sans que l'aile ne souhaite descendre ! Un souple aurait décroché bien avant !

Conclusion : oui et encore oui. C'est vraiment un superbe appareil. Evidemment il faut accepter de s'emmerder plus en logistique, mais il y a pas à chier, ça vole mieux. Par contre, je regrette le côté ludique du souple (wingover, etc...) qui disparait au profit d'une sensation de glisse plus marquée...c'est d'ailleurs pour ça que l'année prochaine, je volerai souple et rigide !"

@+
Francois
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esialB
Ecrit le : 21 octobre 2009 à 23:31
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Inscrit le : 03 avril 2005



Merci François.
Moi aussi je suis passé sous rigide en début d'année (Stratos S), et c'est que du bonheur ! ...tout pareil...
Je vais rédiger un petit truc sur le sujet cet hiver...
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patrick CRN
Ecrit le : 22 octobre 2009 à 13:22
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Bonjour à vous deux,

D'abord le Blaise, il a intérêt à y aller de son couplet également. Surtout que lui, il vole sous un petit modèle réputé plus difficile à piloter. Donc on aimerait bien avoir son avis, au gars.

Qu'il n'oublie pas de le mettre dans le "coin des rigides" sur Delta plouf, ça animera toujours le forum.

Pour le Françoué. En ce qui concerne la mise sur le toit du Scénic du rigide en solo. Je te donne un truc... charge le par l'arrière de ta voiture.

Etape 1 : tu positionnes ton aile au sol à côté de l'arrière de ta voiture et parallèlement à elle avec un débord de 30/40 cm.
Etape 2 : tu poses l'avant de ton aile sur l'arrière de l'échelle (elle-même bien protégée mousse bien évidemment - le mieux ce sont les tubes mousse d'isolation de plomberie). Tu ne portes donc que la moitié de l'aile (soit dans ton cas 20,5 kg).
Etape 3 : tu soulèves l'arrière de ton aile jusqu'à la rendre horizontale. (donc là encore 1/2 charge).
Etape 4 : tu fais glisser ton aile sur ton échelle jusqu'à la position de transport ad'hoc. les mousses protégeant les barreaux servent alors de rouleaux.

Etape 5 : tu souris car c'est une galère de logistique en moins... mdr.gif

Pour le côté ludique, tu verras plus tard que tu peux envoyer quand même du wing et du 360° engagé, même s'il faut faire attention au facteur de charge et ne pas oublier que c'est quand même une aile cantilever non renforcée pour l'acrobatie.
De même on peut prendre de l'angle, il suffit simplement d'oser... iisick.gif

Pour la mise sur les épaules, la technique est très simple. On enfile son harnais déjà accroché à l'aile, les pieds sont alors derrière la speed barre et le haut du corps devant le nez. On se baisse et on attrape les montants à mi-montants à peu près. On lève le tout en le faisant basculer vers l'arrière, la quille servant alors de point d'appui (dont on ne lève que la moitié du poids de l'aile) jusqu'à ce que les montants arrive à mi-bras. On fait passer les montants devant les avants bras, on se contorsionne un peu pour passer les épaules dans le trapèze et on laisse la gravité faire le reste.

L'aile bascule alors naturellement en position de portage classique. Les épaules bien calées dans le trapèze. Pas bobo dos, pas besoin de s'appeler Hulk. Une chn'it technique utilisée par tous les pilotes de rigides.

Bons vols à tous les deux et à bientôt sur les forums ou en l'air.

Blaise, pour te faire rager, on a quand même fait un bon 30 km avec Renaud dimanche dernier à couhé. 1 h 30 de vol, plafs max à 1150, Vz max à 2 m/s intégré, vario moyen 1m/s. Pas chaud mais très cool pour un 18 octobre.

Amicalement

CRN
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debbie
Ecrit le : 22 octobre 2009 à 18:15
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Messages : 123
Inscrit le : 20 décembre 2007



'La copine' est tout à fait contente avec ton idée alternative de charger l'aile wink.gif
On, eh, François va le tester ce weekend biggrin.gif

Citation
En ce qui concerne la mise sur le toit du Scénic du rigide en solo. Je te donne un truc... charge le par l'arrière de ta voiture.

Etape 1 : tu positionnes ton aile au sol à côté de l'arrière de ta voiture et parallèlement à elle avec un débord de 30/40 cm.
Etape 2 : tu poses l'avant de ton aile sur l'arrière de l'échelle (elle-même bien protégée mousse bien évidemment - le mieux ce sont les tubes mousse d'isolation de plomberie). Tu ne portes donc que la moitié de l'aile (soit dans ton cas 20,5 kg).
Etape 3 : tu soulèves l'arrière de ton aile jusqu'à la rendre horizontale. (donc là encore 1/2 charge).
Etape 4 : tu fais glisser ton aile sur ton échelle jusqu'à la position de transport ad'hoc. les mousses protégeant les barreaux servent alors de rouleaux.

Etape 5 : tu souris car c'est une galère de logistique en moins...


Merci !
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pascalL
Ecrit le : 22 octobre 2009 à 18:46
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merci les nouveau durs...
mais faudra encore + pour me faire virer ma cutie...(hors motoplaneur)
2 housses obligées pour mon dos et mon poil dans la main..
ps sur c'était bien en l'air dimanche (c'était sur 147,10 ?)
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esialB
Ecrit le : 22 octobre 2009 à 23:04
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Citation (patrick CRN @ 22 octobre 2009 à 13:22)
"D'abord le Blaise, il a intérêt à y aller de son couplet également. Surtout que lui, il vole sous un petit modèle réputé plus difficile à piloter. Donc on aimerait bien avoir son avis, au gars."


Vous aurez mon avis prochainement !
Mais honnêtement, le petit modèle a une réputation usurpée : c'est vraiment très simple à piloter...
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esialB
Ecrit le : 10 janvier 2010 à 22:49
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En ces temps hivernaux, je me souviens avoir promis à François et à un Chauve Rigide Nantais un couplet sur mon passage sous rigide...
Bon alors.
Bon.
Voici mon petit couplet hivernal sur mon passage sous rigide lors de cette année 2009.
Je m'adresse ici surtout à ceux qui volent en souple …. et qui hésitent à passer sous rigide : c'est possible !

Le pilote :
J'ai débuté le delta en 2000, je fais mes débuts avec un Twist 13 (Ellipse), puis Boomerang XM 126 (Tecma), retour sous Nuage 13 (Tecma) pour assimiler le remorqué, puis Furtif 128 (Ellipse) une aile intermédiaire. Et enfin Stratos S cette année 2009. Je suis un pilote de loisir, pas un féru de compétition. Plaine oblige (je suis de Poitiers), je vole en Ulm pendulaire et en Mosquito aussi.
Pour ceux qui ne me connaissent pas, j'ai un petit gabarit (1,62 m et 55 kg habillé ; c'est important pour la suite... ou pour ceux qui pensent que le rigide est Herculéen).

Le rigide me faisait de l'œil depuis longtemps : d'abord c'est beau et performant, ensuite j'habite et vole en plaine, donc en remorqué à Poitiers, et le remorqué en rigide est plus simple. Surgit une annonce en Mai 2009 pour un petit Stratos S à un prix … (c'est toujours un problème, le prix d'un rigide...bref) … je réfléchis ... Ça ne cours pas les rues un petit rigide... Arg… j'achète.
J'ai fait quelques ploufs en Corrèze pour les premiers déco-atterro (merci Hervé Duplan), puis un stage Chauvet (merci Alain Chauvet) à Laragne en Juin, ensuite des vols en remorqué et en Mosquito dans l'été, puis une semaine à Aspres en Septembre.
Bilan :

Paquetage et montage : Empaqueté, c'est plus encombrant qu'un souple, on fait gaffe au portage ou dans les pierres, c'est vrai. Je regarde où je le pose au sol. Le mythe du montage compliqué en rigide relève du fantasme : ce n'est pas plus compliqué qu'un delta, il faut apprendre la procédure dans l'ordre, rien de difficile. Idem pour la prévol.
Après le montage il est indispensable de s'esbaudir devant la beauté de l'aile : une lame. Superbe. Ca donne envie de voler. Cette inextinguible fascination fait surgir un large sourire de bonheur au pilote esthète, qui dès lors, le gardera pour le vol...

Le poids ? Environ 35 kg. C'est le poids d'un sans-mat standard : sauf qu'avec mon niveau de pilote moyen, le rigide m'offre des performances et du plaisir que je n'attendrais pas en pilotant un sans-mat : CQFD !
J'envisage de le démonter en deux housses à la prochaine saison (alors là, c'est le bonheur).
En vérité, une fois dans le trapèze sur les épaules, ce poids n'est pas vraiment un problème (avec ma petite carrure dans le trapèze, le Stratos S ne m'est que faiblement statique arrière).

Au déco, la maniabilité dans le vent est beaucoup plus simple à gérer qu'avec un souple. De fait, la petite taille du trapèze est ajustée à ma morphologie. Je ne lutte plus comme avec un souple avant le déco, et je fais beaucoup moins, mais vraiment beaucoup moins d'efforts physiques au portage.

Déco : Bien. On met 15 à 20° de volets. Avec les « on-dit » sur les rigides, je flippais sur le déco avant le 1er décollage. Mythologie encore : certes il faut faire le premier pas sans brusquerie, avec une belle gestuelle et une incidence stable et parallèle à la pente. Si vous volez en souple sans être cool et capable de bien gérer votre incidence dans cette phase, restez en souple. Sinon, le décollage est incroyablement plus facile qu'en souple ! L'aile se cale seule sur son axe face au vent, se corrige d'elle-même. L'aile s'équilibre et porte très vite. Le premier décollage me fut impressionnant de simplicité. Les autres ensuite aussi, y compris sans vent. (Encore une fois, il faut faire les premiers pas avec une course progressive, mais il n'y a aucune surprise si vous êtes déjà l'aise dans cette phase en souple).

Vol : C'est le plus impressionnant. Pas d'effort. Les commandes sont d'une douceur effarante, et ça se pilote avec la souplesse d'un manche d'avion. Avec sensibilité. Au début, il faut apprendre à dépiloter et à laisser l'aile voler. C'est comme de passer d'un tracteur à une Mercedes : il faut se dire qu'il y a une direction assistée souple et sensuelle. Il faut apprendre aussi à « oublier ses pieds » en virage. Cette adaptation se fait très vite (le corps enregistre très vite qu'il n'a plus beaucoup d'efforts à faire).
Ca tourne facilement, et ceux qui disent qu'il y a plus d'inertie en rigide racontent n'importe quoi : de la stabilité : oui. De l'inertie : non. En thermique par exemple la maniabilité du Stratos S est excellente. On peut noyauter à l'envie. Au début, voir son bout de plume effilé s'enfoncer sur le côté impressionne. Certes, ça ne tourne pas comme une simple surface, mais ça dégrade aussi beaucoup moins en virage : le chouilla que l'on perds en maniabilité se retrouve en stablité, taux de chute et en disponibilité mentale du pilote.
Parce que c'est vraiment là que se situe toute la différence d'avec un souple : l'esprit, enfin libéré des contraintes physiques et psychiques du pilotage du souple, est beaucoup plus disponible pour le vol.
Je me sens plus disponible pour penser à mon vol, à comment et où je monte, à là où je vais, à la suite du vol, au paysage, à l'environnement … et au plaisir de voler.

Ensuite, et seulement ensuite, viennent les performances. Et là aussi c'est bluffant : grande plage de vitesse, performances sidérantes en taux de chute, en thermiques, et finesse en transition, etc... je ne vous fait pas le couplet, mais c'est vrai que je vois désormais plus loin... C'est tout de même agréable d'aller plus loin et plus vite... et de moins se poser de questions pour remonter au vent ! Mais je ne souhaite pas m'étaler trop ici sur les performances : c'est écrit partout et contempler une polaire de rigide suffit pour comprendre ; la vivre, c'est encore mieux !
Il y a des thermiques anémiques qui deviennent intéressants en rigide, et le faible taux de chute change vraiment la donne.
J'insiste, le plus important est la simplicité du pilotage, du vol en général, et de la décontraction (notamment dans ces thermiques faiblards et autres pétoles minables) qu'apporte le rigide par rapport au souple. Du plaisir en plus, sans inconvénients. Vraiment du plaisir. Et mes vols en sont transformés par la disponibilité mentale que l'aile m'apporte. Le paysage devient plus beau, les thermiques sont meilleurs, les copains sont en dessous, le terrain de jeu est plus vaste... le rigide aide à voler heureux.

Les prises de vitesse sont marrantes, au début on pense que ça ne chute pas vraiment (en fait si, quand même un peu, mince). Jusqu'alors peu usitée, j'utilise désormais la cordelette d'incidence de mon harnais entre thermique et transition.

Je ne vous parle pas de la gestion des volets, vous trouverez ça dans d'autres articles, mais là aussi c'est simple, et plus facile à gérer qu'un overdrive en terme de gestion mentale...
Je ne vous parle pas non plus du centrage, c'est dans les magazines ou le manuel. J'ai tâtonné quelques vols avant de trouver la bonne vitesse barre lâchée avec mon poids. Rien de compliqué ; avoir un badin est cependant indispensable pour cadrer ce centrage au départ, et gérer la vitesse en transition ensuite.

Remorqué : Le remorqué a toujours été pour moi un peu galère (faible poids, faible surface, et moi en tant que pilote jamais à l'aise : j'étais souvent confronté à des problématiques que ne rencontrent pas les pilotes lourds et plus aguerri dans le remorqué). Mais dès le premier remorqué avec le Startos S, j'ai senti que c'était redoutablement plus simple qu'en souple. Roulage et sortie de chariot similaire, mais ensuite en vol, l'aile SUIT le remorqueur SEULE ou presque. C'est quasi idiot-proof en lacet/roulis. Reste à gérer le tangage, et comme ça accélère vite, le régalage des volets a son effet selon l'Ulm remorqueur et l'aérologie. Quoi qu'il advienne, le remorqué est très sécurisant, bien plus qu'en souple. Je n'ai pas encore essayé le treuil.

Mosquito :
Rien à dire. L'aile vole bien droit et se cale face au vent dans la phase de décollage. Faire attention à l'incidence avant le décollage, adjoindre ensuite une course ample est judicieux. Sans vent, ça marche aussi bien qu’en souple, avec une longue course. Le vol ne comporte pas d'étrangeté. Le poussé au posé est encore plus aisé du fait que le pilote est un peu plus en avant dans le trapèze.

Approche : inutile de jouer les PTS en radada, on sent vite que ce planeur n'est pas fait pour ça (oui, on a vraiment la sensation de poser un planeur). Après avoir perdu l'altitude idoine, je fais de larges PTU (ou de larges S au vent du terrain, avant une grande PTL ou PTU selon le terrain). L'approche est plus plate, c'est déconcertant au début, mais on s'habitue vite. Plein volet en entrée de finale, je sors haut du harnais et me mets debout tôt, avant une longue finale. Avec les pleins volets, debout et un peu de vitesse c'est un régal, ça plombe : je suis aussi précis qu'en souple. Ca ne veut pas dire que je suis hyper précis, ça veut dire que ma marge d'erreur est identique au souple (encore une fois, y'a trop de mythes sur les rigides qui seraient difficiles lors de l'approche, colportés par son histoire ; si vous foirez vos approches en souple, vous les foirerez en rigide).
Je n'ai pas encore essayé le dragchute en rigide.
J'ai posé un peu partout, en plaine, en cross, à Courtet où l'atterro est en pente descendante, ou au Poisson au Sud de Chabre dans des conditions turbulentes : faire une approche propre et carrée est la bonne solution. Mais au delà de ça, il n'y a pas de complexité à gérer cette approche.

Posé :
Là encore, le petit trapèze ne m'a jamais été aussi adapté (auparavant en souple, les trapèzes m'étaient bien grands). Ma gestuelle au poussé, sûrement pas la meilleure, s'en trouve améliorée. J'accompagne souvent l'aile de quelques pas au moment du poussé.
En cas de soucis ou de doutes, le posé roulettes marche très bien aussi. J'ai posé ainsi une fois avec les volets restés en lisse, ou une autre fois vent de travers-cul (je vole toujours avec des roulettes : ça sert).

2009 m’a permis la prise en main, 2010 m’amènera j’espère de beaux vols.
Je suis donc passé sans soucis d'une aile intermédiaire au rigide, et pour tout dire, je pense que c'est une continuité évidente. Les performances sont là, et le plaisir aussi.
Si vous avez fait le tour de votre aile intermédiaire et que vous êtes à l’aise avec, pensez que le rigide est une suite accessible. Ce ne sera probablement pas une marche plus haute que de passer sous un sans-mat.
La disponibilité mentale qu’apporte le rigide, la simplicité du pilotage et vos facultés d’apprécier le vol en seront décuplées. Ca vole tellement bien.

Le rigide n'est pas une aile de débutant, mais je suis convaincu que les pilotes attendent trop dans leur carrière pour passer sous rigide, ou n’y passent jamais parce qu’influencés par une fausse réputation de bête de course.

Tout le problème du rigide réside dans son prix. Et AIR en total monopole est probablement en train de tarir l’accessibilité du rigide aux pilotes de loisirs par les prix prohibitifs qu’il pratique (et par le poids proprement titanesque des Atos VR qui est au-delà des 45 kg ; bonjour le progrès).
A quand un rigide à poids raisonnable (tel le Tsunami ou le Stratos S) et au prix d’un sans-mat ordinaire ?

Bref, bref, bons vols…

Blaise

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Lavigne Delville
Ecrit le : 11 janvier 2010 à 16:00
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Voilà qui fait plaisir de lire des récits enthousiastes.
Merci à vous, Blaise et François, pour vos impressions. Je m'y retrouve même après une dizaine d'années de rigide.
Le vol est tellement mieux que les contraintes supplémentaires en valent vraiment la peine.
En terme de prix, on trouve des rigides d'occasion à des prix tout de même accessibles, voire très accessibles si l'on se contente de modèles déjà anciens mais aux performances tout à fait acceptables. Car, comme tu le dis, Blaise, l'énergie économisée au niveau du pilotage peut être consacrée à la qualité du vol; moins de fatigue = plus de disponibilité, meilleur pilotage, meilleure analyse et, au bout du bout, meilleur vol.
Il n'est qu'à voir voler Patrick le chauve pour s'en convaincre.
Un point que vous n'avez pas évoqué car vous n'avez sans doute pas encore eu à le connaître, c'est celui du coût des réparations. Le carbone se répare très bien et les réparations sont, la plupart du temps , moins onéreuses qu'en souple.
L'été dernier, j'ai cassé en deux morceaux ma quille carbone (Atos VQ) à Monte Cucco.
Je n'ai pas eu besoin de la changer. Xavier me l'a réparée et elle est même bien plus costaude qu'à l'origine.
Certains rigides ont des fusibles dans les montants. C'est déjà très rare de faire un montant en rigide, mais le cas échéant, juste un bout de tube de quelques centimètres à changer et c'est reparti.
Facilité au décollage, à l'atterrissage, au pilotage, stabilité, performance... que valent quelques contraintes de plus face à ce bilan.
Seul point effectivement négatif, le quasi monopole de AIR.
Alors, Xavier, c'est pour quand ton rigide plaisir léger en poids et en prix ?
On te laisse terminer ta maison, mais après, on te surveille !
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CRN
Ecrit le : 12 janvier 2010 à 12:19
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Bonjour Bertrand,

Cela fait plaisir d'avoir de tes nouvelles ! Meilleurs voeux à toi pour cette première année de pré-pensionné... laugh.gif

Profites-en pour nous faire rêver par des vols de folies sur Annecy puis sur les Alpes du Sud.

A ce propos, passeras-tu à Laragne cet été ? Moi, j'y serai du 15 au 31 juillet (1 semaine Alain et 1 semaine d'Open Belge).

Sur un plan plus "volant", quelles sont tes impressions sur le VQ et quelle est la différence avec le Tsunami (en plus, en moins, pareil, etc) ...

Vite, vite des infos yahoo.gif

Amicalement
Patrick
CRN
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Lindbergh
Ecrit le : 12 janvier 2010 à 14:04
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Messages : 88
Inscrit le : 08 juillet 2009



Citation (Blaise @ 10 janvier 2010 à 21:49)
En ces temps hivernaux, [...]

Bref, bref, bons vols…

Blaise

ça ça donne envie ... merci !
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Lavigne Delville
Ecrit le : 12 janvier 2010 à 15:06
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Salut Patrick et meilleurs vœux aussi, à ta famille et à tous ceux qui te sont chers.
J'ignore encore si j'irai à Laragne en juillet mais je te tiendrai naturellement au courant.
Le VQ par rapport au Tsunami ?
J'ai tellement aimé le Tsunami que j'ai des scrupules à lui trouver des défauts. A mon avis, il n'en a aucun, pour un pilote comme moi qui cherche facilité, maniabilité, convivialité, et performance sans chercher à battre des records.
C'est une aile légère, facile à monter, qui décolle et pose très bien, qui monte remarquablement en thermique et a d'excellentes performances en finesse, même si ce ne sont pas les meilleures parmi les rigides. Avec le Tsunami, on a les performances des meilleurs souples sans se tuer les bras.
En comportement au sol et en vol, c'est le rigide le plus proche du souple.
Et que ceux qui ont encore des doutes sur sa sécurité les balayent ou pensent à autre chose. J'ai suffisamment d'expérience en Top Secret et en Tsunami pour dire que ceux qui se sont plantés ou fait peur auraient l'ont cherché et n'auraient pas fait mieux avec un autre rigide.
Mais à ce propos, je crois que la démonstration est faite depuis belle lurette et que la polémique est à classer dans les archives du siècle dernier.
Alors pourquoi changer pour un VQ ?
D'abord, l'opportunité.
J'apprends qu'un bon copain suisse vend son VQ quasi neuf. En deux jours, j'ai la vente du Tsunami, lui même quasi neuf. Différence à rajouter : 3000 euros. Alors je plonge.
Qu'ai je gagné ou perdu ?
Perdue, ma fierté de voler français.
Perdu, de la légèreté. J'avais pesé le Tsunami sur une balance et j'arrivais effectivement à 34 kilos. Avec la même balance, le VQ affiche 42 kilos. J'ai senti la différence, non pas vraiment au décollage, encore que j'hésiterais à décoller aux " fainéants" par vent nul, comme je le faisais avec le Tsunami, mais quand il faut rentrer du fond de l'atterrissage.
Perdu un peu de convivialité : le Tsunami est plus proche du souple en comportement et est plus ludique.
Perdu en facilité de montage, encore qu'avec le temps, on constate que le montage du VQ est étonnamment simple, mais l'erreur facile, d'où perte régulière de temps au début.
Gagné : de la performance, sans aucun doute. J'ai tout de suite trouvé la différence flagrante. Le VQ monte très bien ( mais après tout le pilote y est peut être pour quelque chose !) et transite à merveille. J'ai vraiment l'impression d'avoir franchi un cran à ce propos et je me permets des ballades en montagne que je n'osais pas avec le Tsunami.
Le bilan de tout cela ?
Franchement, le Tsunami est un régal et on peut s'interroger sur l'opportunité du changement, pour un bon pilote de cross qui n'est pas chasseur invétéré de kilomètres, mais veut faire de très beaux vols dans les meilleures conditions.
Alors, pourquoi l'ai je fait ?
Quand, après 30 ans de vol, on a l'impression que le couple mental+ matériel à atteint son niveau d'incompétence, c'est à dire qu'il ne peut plus progresser, il est plus facile de modifier le matériel que le mental.
C'est ce que je me suis dit et je ne regrette pas. A, malheureusement 60 ans déjà, j'ai fait un bon dans la progression avec ce changement d'aile.
Le problème, c'est que ma femme, qui reste en souple par la force des choses, est de plus en plus loin derrière. Mais elle va changer d'aile.
J'espère ne pas avoir ennuyé de trop le lecteur avec cette expérience, après tout très personnelle.
Bertrand.
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Lavigne Delville
Ecrit le : 12 janvier 2010 à 15:12
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OK, je pinaille, mais vous aurez compris que je n'ai pas fait un "bon" avec le VQ, qui n'est pas une œuvre de charité, mais un "bond".
Bertrand.
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