Bonjour,
Pour ce qui est des zones dangereuses, il me semble difficile de réaliser un didacticiel pour chacun des sites.
En effet, pour certaines, ces zones sont dangereuses selon certaines orientations de vent et/ou force de vent. Les deux se combinant à l'infini, il pourrait être illusoire de dire, là c'est bon, là ça ne l'est plus. Surtout que force et direction, même en bord de mer ne sont pas linéraires.
Je prends l'exemple du site de Kervigen à la pointe de la Bretagne. A première vue, une crête à mouette de 30 m de dénivelé (et encore...
). Totalement sure par vent de S à SO (j'y ai même volé jusqu'à 60 km/h de vent "laminaire"). En revanche ce site devient dangereux dès qu'il y a un peu d'E (même en SSE !). Le vent météo vient ramener des bulles thermiques teigneuses qui rendent ce site anodin quasi dangereux voire plus...
Autre exemple : open belge 2007, 4ème manche, transition entre l'aiguille au S d'Aspres et Arambre (Serres) réalisée déjà une bonne trentaine de fois dans ma vie de pilote sans sketches particuliers, altitude de départ de la transition 2300 m (soit près de 900 au dessus du relief) après un début de transition serein et encore à près de 2000 m entrée dans une dégueulante d'anthologie : -9 m/s intégrés sur 1 mn (-540 m en 1 mn avec un Exxtacy !!!!) arrivée en radada sur Serres de l'Agnelet (à l'ouest d'Arambre). Cause probable à l'analyse : vent MTO de SO forcissant créant un rouleau sous le vent de Serres de la Bouisse (pourtant distante de 5 à 7 km !)
Pareil pour les atteros... la longueur de la zone perturbée qui se forme derrière une haie d'arbre varie en fonction de la hauteur des arbres mais aussi de la force du vent.
En gros, on se fait son expérience, on profite de celle des autres en interrogeant systématiquement les locaux et dans le doute... on s'abstient quand on connait pas !
C'est aussi ce qui fait la magie de notre sport !!! Chaque vol est une découverte.
Enfin pour ce qui est du dispositif portatif de repérage du vent, à titre personnel, j'essaie de limiter tout chn'it de bordel en sus qui vient complexifier la phase d'atterrissage.
Comment être sûr que l'on va larguer sa perche à biroute au bon moment (à moins de disposer d'un viseur de bombardier bien entendu), quid du gazier que l'on a pas vu et qui se prend la perche dans la tronche ?
Enfin avec ces outils merveilleux et désormais abordables que sont les GPS on a une idée assez juste de la direction du vent à l'atterro. Même si l'on est pas à l'abri d'un cisaillement dans les basses couches ou d'une bascule à 90 ou 180° due à un déclenchement de thermique (je sais cela m'est arrivé cet été : Oh merci Sainte Roulettes !).
Voili l'avas, d'un rigide chauve nantais qui se morfond en attendant la reprise de la saison.
Amicalement
patrick
Chauve rigide nantais.