Laurent,
Je relis mon premier message et me dis qu'il n'est pas très brillant pour répondre à ta question... désolé
Voici mes impressions sur le delta:
Tout d'abord LE SAC... Il bien vrai qu'un delta est lourd et encombrant. Chaque deltiste rêve de voir un jour sur le marché un sac rempli de tubes téléscopiques ultra-légers
... Cela dit cela ne m'empêche pas de siffloter
lorsque je le monte en haut de la pente, songeant aux sensations et aux plaisirs qu'il me réserve...
LE MONTAGE de l'aile est souvent perçu pour le non-initié comme un moment trop long, ennuyeux et fastidieux. Il en est tout autre. C'est un moment vraiment agréable, souvent partagé, que mon instructeur Pierre Huber (aerocentre.ch) sait très bien décrire dans cette chouette vidéo qui présente la discipline :
L'ENVOL a très bien été décrit précédemment. Il magique de faire quelques pas et de se sentir porté. La sensation de courir en bas une pente dans laquelle nul n'oserait s'aventurer sans une aile qui le portera est irréelle. Le passage terrien-aérien est un moment très fort et la position couchée privilégie nettement l'impression qu'on a véritablement des ailes dans le dos
LE VOL.... raaaaaah, que dire pour le décrire ? Je fais de la chanson française et n'ai jamais réussi à écrire une chanson d'amour, je ressens la même difficulté en ce moment ...
Il conviendrait à un poète d'écrire à ma place...
Etre capable d'évoluer dans la troisième dimension de cette manière est un régal. Les commandes sont directes, sans inertie, fluides. Le fait de pouvoir voler dans une large plage de vitesse offre la possibilité d'un côté de vivre des moments calmes, hors du temps, contemplatifs et d'un autre des moments à couper le souffle, ou le coeur accélère, sous adrénaline, permettant de vivre comme rarement l'instant présent.
Les inconvénients de la taille du paquetage au repos se fait très vite oublier tant le contenu s'avère maniable dans son élément. La possibilité de faire des transitions rapides est un atout majeur pour sortir rapidement de zones trop turbulentes et le fait d'avoir une aile "solide" me rassure beaucoup, car le bon fonctionnement de l'aile en vol dépend presque directement de la façon de la manier, contrairement aux méduses qui peuvent plus souvent se retrouver en situation périlleuse à cause des éléments extérieurs au pilote.
LE POSE est également une jouissance.
La vitesse à l'approche paraît souvent impressionante et dangereuse pour celui qui ne pratique pas mais pour celui qui en a l'habitude cela devient monnaie courante, comme probablement pour un pilote de boeing 747
(Je dis ça tel un professionnel mais j'ai encore à travailler pour m'y sentir parfaitement à l'aise et poser les doigts dans le nez. La pratique courante est gage d'assurance et ce ne sont pas mes quinze vols par année que me permettent d'assurer à tous les coups.
LE REMBALLAGE est aussi un moment super, où l'on se raconte quelques épisodes du vol entre deux extractions de balestrons, entre deux têtées de bière, le sourire aux lèvres
.
Voilà. J'aimerais écrire plus mais c'est déjà un bon résumé en ce qui me concerne. Je te souhaite de pouvoir vivre cette expérience avec autant d'intensité que tout ceux qui t'en parlent avec passion. Bons vols !