Yon, article Wikidelta en cours de modification concernant l'aspect "labeur" de la pente école - j'a été un peu vite à la rédac, tu as bien raison.
Pour les aspects techniques, effectivement ce n'est pas encore au niveau dont tu parles Nico mais ça viendra car c'est le 2eme simulateur qui est au point actuellement et beaucoup plus poussé que le 1er. L'idéal du simulateur étant que l'élève agisse et que l'aile réponde automatiquement suivant des critères bien précis ou aléatoires rentrés sur une machine. ici l'ordinateur est remplacé par l'action du moniteur sur les mouvements. J'avais des doutes similaires en allant faire le 1er stage, je pensais que l'aile réagissait en fonction des mouvement de l'élève. C'est en fait le moniteur qui agit et fait pivoter l'aile sur tous les axes en fonction de tes mouvement ce qui revient finalement au même.
Exemple tu es en vol et le moniteur peut simuler le passage d'un thermique (il fait soulever l'aile droite et déplacer l'ensemble aile + pilote sur la gauche) : à toi de contrer tout en gardant la bonne incidence de vol, si tu ne fais rien il t'embarque de l'autre coté tout en jouant sur la hauteur sol. C'est idem pour chaque phase de vol. Autre exemple : tu fais et refais tes décollages jusqu'à ce qu'ils soient propres. Tenue des mains sur les montants, équilibrage de l'aile, incidence, course progressive, allonger le pas (le tapis roulant accélère progressivement), déco (le bras hydraulique te soulève petit à petit), stabilisation, prise de cap etc etc... Chaque surpilotage est repris. Rien n'est laissé au hasard, ce n'est absolument pas un tour de manège. J'ai 21 ans de parapente derrière et je peux te confirmer que tu as bel et bien l'impression de voler avec cet engin, d'autant plus qu'il est placé en haut d'une pente. Tu peux aussi dire les choses que tu ressens mal et les refaire jusqu'à assimilation. Si tu décroches, l'aile ne pars pas en piqué mais le moniteur te le dis à la radio et tu recommence l'ensemble jusqu'à comprendre et piloter correctement. Tu apprends les petits déplacement du corps, les grands, les contres violents, dérapages lacets etc.. Tu fais aussi ton approche avec tes huit dans l'esprit de ce que tu feras en l'air plus tard, rentrer au dessus du terrain, changement de main, palier, poussé, vent turbulent ou calme. C'est super efficace. Je l'ai vu sur des pilotes n'ayant jamais volé et ressenti moi-même. De l'appréhension pour le 1er vol par le dénivellé et la découverte de l'air, mais techniquement j'ai toujours été soufflé par la rapidité de compréhension des élèves à faire les bons mouvements. Le fait de pouvoir enquiller une action jusqu'à la comprendre en ayant le moniteur à coté ça aide beaucoup.
Lors de mon 1er vol, j'avais tendance à accélérer dans mes virages et à faire une petite ressource en suivant : retour sous le bras pour refaire la même chose - les huits - tout en gardant la bonne incidence - c'était réglé sur les vols suivants. Les 10/15 ers vols sont debout pour ne pas avoir à gérer la prise de position couchée d'emblée - et les 10 suivants couché. Entre les deux tu repasses sous le simulateur et tu vois tous les points qui concernent cette phase. Déco, vol, attéro. Ex. pour apprendre à déplacer son corps quand tu tournes et non que les bras ce qui n'est pas évident pour un débutant, avec ce système tu peux encore une fois faire et refaire - avec - le moniteur à coté. C'est en plus très rassurant. Pour les sensations, ce n'est pas aussi fin qu'en l'air mais l'essentiel des mouvements est très bien reproduit.
Je ne critique pas notre enseignement en France qui est très perfo et varié, chacun avec sa méthode, ou peut-être ai-je été maladroit dans ma formulation, mais je trouve que c'est un très bon complément. Je reste très respectueux du milieu du vol-libre et je ne cherche pas à faire du rentre dedans. Je n'essaye pas non plus de convaincre et de dire que c'est la meilleure solution, mais de l'expliquer par des mots, le plus simple étant toujours d'essayer. Cette méthode est différente et je fais part de mon expérience. Un atout considérable : la possibilité de travailler quand la météo n'est pas au rdv - sauf pour les grands vols ou là, il n'y a pas de mystères. Beaucoup moins de journée perdue en tous cas.
Je le répète Yon, car j'ai ressenti la même chose que toi en voyant les vidéos sur Youtube, ça donne l'impression d'un gros bras qui te tient le cul en l'air mais c'est autrement différent quand tu le vois de visu.
Le mieux étant de venir et d'essayer le simulateur (au pied du site grand vol), Jorge est très sympathique et pro, son ambition est uniquement de continuer à participer à l'évolution du vol-Libre en proposant son simulateur. Et pour moi c'est de partager avec mes mots, pas toujours évident! Et un simulateur ne remplacera jamais un vrai vol. Il peut aider dans la formation. Comme de faire de la pente école, comme de faire du remorqué etc..
Voilà! Salut Laurent
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