Oui : merdique ! Tellement, qu'il n'y a pas besoin de chiffres !
Au fait, les gars, je suis votre conversation depuis le début et j'avoue ne pas bien comprendre le graal que vous poursuivez... alors je vous laisse continuer pour mieux comprendre.
Mais je ne peux m'empêcher de faire quelques réflexions :
- Une aile facile à monter, pour le vol calme, en position assise, on s'en fout des perf... vous venez de définir le cahier des charges d'un parapente DHV 1... non ? Quel intérêt d'aller s'emmerder avec des tubes et de la toile si c'est pour avoir le même domaine de vol qu'un parapente ?
- un Atlas modernisé, plus léger... effectivement, il vous faut voir du côté du Nimbus. Le programme de cette aile (très inspirée du Médil pour une partie de la voilure, et du Médium pour la structure, à moins que ce ne soit l'inverse) c'est la fin de la pente école et les premiers grands vols. Après un Nimbus, on passe en Mambo ou équivalent pour continuer et finir l'école.
- une aile qui vole lentement et qui reste maniable : la Discovery de Pacific Wings. Surtoilée mais très maniable, faite pour le soaring au milieu des parapentes (même vitesse)
- le Perfex ou Funfex réactualisés ? L'idée serait alors de les rendre plus performants pour suivre la concurrence. Si c'est le pliage en 2 m qui fait leur intérêt, vous pouvez prendre n'importe quelle aile avec mât et la rendre pliable en 2 m. C'est ce que Aeros a fait avec le Discus B. Le problème : on prend 1 à 1,5 kg en plus.
- une simple surface qui vole mieux qu'un Atlas et qui se plie en 2 m : l'Aeros Target. Bon c'est cher, c'est sûr, mais ça existe. Le Falcon III ne se plie pas en 2 m, mais c'est équivalent, voire un peu plus perf peut-être.
- une grande aile qui vole très lentement et pardonne tout, pour planer tout droit à 2 m/sol... le Condor de Wills Wing : 30 m², peut décoller tirée par deux bonshommes s'il y a un peu de vent de face, on peut y accrocher n'importe qui dessous, et il découvre le vol delta sans aucune leçon préalable (l'aile est très peu maniable, elle s'autopilote, le risque de se faire mal est très faible)
Bon, je raille, je raille, mais je comprends tout de même le moteur de votre démarche : le plaisir de concevoir et fabriquer soi-même une aile, et ce plaisir commence par définir son cahier des charges. Maintenant reste à savoir si vous visez quelque chose :
- qui répond à une demande non satisfaite
- qui ne répond qu'à votre demande à vous
- dont le cahier des charges se définit par rapport à la facilité de fabrication
Si c'est le premier cas, j'ai l'impression qu'il existe déjà une aile pour chaque type de demande notable, même si ces ailes ne sont parfois pas très connues, et pas forcément récentes non plus. Maintenant, sur des créneaux des petites demandes pas suffisantes pour intéresser ou avoir intéressé un constructeur, il y a peut-être des idées qui peuvent vous plaire. Donc juste pour remuer la cuillère dans la soupe je vous en propose quelques unes, pas très réfléchies, mais juste pour participer au remue-méninges :
- rendre une aile double surface pliable en 2 m ou 2,5 m sans retirer la voilure (donc très rapidement)
- concevoir une aile ayant une large plage de performance par des réglages, par exemple allant de l'aile d'école maniable et qui pardonne, à une aile plus tendue de finesse 10. Les réglages peuvent inclure des changements de câbles, des variations du dièdre en bout d'aile comme tous les sans-mâts, une tension réglable en bord de fuite comme lorsqu'on raccourci une canne de plume, des surfaces amovibles par fermetures à glissières pour diminuer ou augmenter la double surface, un jeu de lattes différent, des cloisons internes réglables, des renforts de bords d'attaque, etc.
- une aile avec très peu de finesse, pas mal de vitesse et beaucoup de maniabilité, pour faire du speed-riding en delta (bon, ça marche un peu sur les plates-bandes du Woopy fly)
- un planeur de Platz à finesse 8 ou 9
Bon j'arrête là. Sachez également que le CND cherche à faire développer une aile de pente école pour les plus de 80 kg, car c'est un créneau qui n'est pas réellement couvert (les grands Falcon volent un peu trop bien pour le début de pente école).
Cédric Estienne.