Version imprimable du sujet
Cliquez ici pour voir ce sujet dans son format original
FORUM DU DELTAPLANE > Tout le deltaplane > multi-pratique


Ecrit par: cedricg 05 octobre 2007 à 21:35
Salut à tous,

Je viens de me mettre au delta depuis peu (cet été) et
je pratique déjà le parapente à un niveau "correct" depuis 6 ans environ.

J'ai été vraiment déboussolé par le pilotage du delta comparé au parapente et je pense que mes réflexes parapentesques (stabilité spirale) ne sont pas les mieux adaptés au delta (neutralité spirale).

Voilà j'aurais aimé partager mes impressions avec des pilotes qui pratiquent ces 2 activités à un bon niveau.
Y'en a t'il sur ce forum?

Sinon je tiens à dire que le delta c'est cool : énorme plage de vitesse et vol couché plat ventre... reste juste la logistique et le manque de pratiquants.

A+

Ecrit par: Nio 07 octobre 2007 à 14:19
Bonjour cédricg

bienvenu sur le forum wink.gif

Comme personne ne répondait à ton message, je l'ai changé de catégorie pour qu'il soit "plus visible".
Avec tous les bisexu'aile qu'on a sur le forum, ce serait un comble si tu n'avais pas de réponses icon_mrgreen.gif

Moi je suis incapable de répondre, n'ayant pas fait de parapente... mais ce que je peux te dire c'est qu'il existe des delta stable spirale aussi.
Sinon, ta question n'est pas forcement évidente à comprendre, peut être pourrais tu developper tes impressions et nous dire en quoi tu a été surpris/géné ?

Ecrit par: cedricg 10 octobre 2007 à 21:11
Salut YON,

bon ben d'après ce que tu dis c'est donc le comble (pas de réponse de ceux qui pratiquent les deux activités).

Pour mes impressions (peut-etre mauvaises vu mon niveau débutant en delta ) :

ce qui m'a surpris (agréablement):

-la facilité à parcourir la plage de vitesse par un simple tiré - poussé sans effort
-la sensation de sécurité énorme par rapport aux turbulences
-la facilité à maitriser un décollage "correct" sur une bonne pente (pas de phase de gonflage)

ce qui m'a gêné:

-il n'y a pas de fermeture !!! et oui; ça peut paraitre con mais les fermetures sur les ailes compétition en parapente son là pour nous dire que le pilote n'était pas à la bonne incidence , pas assez fluide, pas assez réactif ou trop,etc... alors qu'en delta tu peux faire plein de fautes ENORMES de pilotage "quand t'as du gaz" sans en subir vraiment de facheuses conséquences (on apprend donc moins vite car ça pardonne plus).
-la difficulté à bien garder un cap précis en conditions fortes
-la difficulté à bien poser en conditions fortes

Voilà c'est juste des impressions de débutant... c'est pour ça que c'est plus cool d'avoir l'avis d'autres pratiquants pour comparer.

A+

Ecrit par: volatil33 10 octobre 2007 à 22:14
Salut Cedricg

J'ai fait le voyage inverse du tien du delta longtemps (depuis 81)avant de passer au parapente longtemps aussi(depuis 87). Et donc une bonne expérience des deux formes de vol que je pratique encore le plus régulièrement possible.
Je les trouve très complémentaires et ne pense pas qu'il soit souhaitable de les opposer.
Si tu veux mon avis perso j'ai une préférence pour le "dur" la position de vol les perf. à hautes vitesses, l'aisance à avaler la turbulence, mais le parapente permet de voler de sommet en sommet en montagne de s'y poser repartir recommencer, c'est en l'air en 3mn peu encombrant. Je pourrait trouver encore des tas d'argument pour venter l'un ou l'autre des deux apareils ou critiquer telle ou telle faiblesse.
Yon le dit très bien des ailes stables spirales il en existe plein en delta continue ta formation tu vas découvrir une forme de vol extraordinaire. Ton expérience en parapente ne peut qu'être un plus il y a juste quelques réflex à adapter et la technique spécifique à bien maitriser mais ce n'est qu'une question de temps et de pratique. Ne brule pas les étapes malgré tout et profites en à fond
Bons vols et bienvenue chez les durs.

Ecrit par: tof 11 octobre 2007 à 08:15
Salut,

pratiquant les deux activités, je vais te faire un rapide résumé:

en delta:
- les + : performance, vitesse, position, "pureté" de la glisse, le décollage et curieusement je mets aujourd'hui l'atterrissage ! (d'autant plus depuis que j'ai changé d'aile iiwhistling.gif !), construire une approche au lieu de "tricoter" en parapente.... yahoo.gif
- les - : y'a des coins où ça ne vole plus en delta, du coup, difficile de se motiver à voler seul dans son coin, ça prend toujours plus de temps la mise en oeuvre.... iiwhistling.gif

en parapente:
- les + : porter le sac et décoller d'un non décollage (j'ADOOOORE) après une petite marche avec un ou deux potes; les petites conditions, la plume dans les arbres (GENIAL) yahoo.gif ; jouer avec le vent sur la pente-école rolleyes.gif
- les - : se sentir comme une m... au bout d'un fil à 3000, le c.. dans le vide (j'aime vraiment pas), avec une plage de vitesse faible; les fermetures en sortie de déco (Alors là, j'aime vraiment pas...). reflexion.gif icon_redface.gif

Pour ce qui est des techniques de pilotage, j'ai également fait le chemin inverse, donc j'ai du mal à te répondre car le parapente m'a paru évident après le delta, et le pilotage delta ne s'en est jamais trouvé perturbé. Je pense que c'est surtout une question de fréquence de vol, en particulier, au début. Pour trouver la décontraction en delta (et la faire durer), il faut voler souvent, surtout en apprentissage. bb.gif

Ecrit par: Cédric Estienne 11 octobre 2007 à 18:48
Salut à tous,

je suis monosexu'aile, car je manque de temps pour tout faire dans la vie. Donc je ne suis pas éligible pour répondre à Cédricg (ça y est, on est trois Cédrics sur ce forum, on va faire un sous-forum rien que pour nous biggrin.gif )

Mais je vais quand même répondre ! iismartass.gif

D'abord j'ai bien l'impression que la question de Cédric concernait plutôt les techniques de pilotage et le passage de l'un à l'autre. Les réponses que je lis comptent plutôt les avantages et inconvénients de chacun des aéronefs... et ça, ça peut partir loin comme discussion.

Non, pour répondre à Cédric, il faudrait que les bisexu'ailes racontent un peu quelles étaient les erreurs de gestuelle qu'ils faisaient au début, ou les erreurs de pilotage (trop courts, trop longs à l'atterro...) ou bien encore les erreurs d'appréciation des conditions qui ne doivent pas être jugées pareil en delta ou en parapente.

Moi, j'ai commencé à voler delta seul au milieu des parapentes et l'erreur que j'ai faite la première saison, c'était de voler en même temps qu'eux. Résultat, il fallait attendre le soir que ça se calme, ou arriver tôt le matin (impossible pour moi). Bref, je plouffais continuellement jusqu'au jour où j'ai décidé de voler à 14 h et je me suis régalé à me faire secouer de partout et monter comme une bulle...

Deuxième influence parapentesque, je grattais de plus en plus près du relief pour faire comme eux. Pas tout à fait comme eux, car j'ai fait un bi parapente une fois, et j'ai vraiment compris ce qu'ils voulaient dire par gratter... (fallait lever les pieds pour éviter les câbles de tire-fesses et les cimes des arbres !)

Et là je me pose une question comme Cédric :
- qu'est-ce qui fait que les parapentistes ont toujours tendance à aller plus près du relief que les deltistes qui gardent une marge de sécurité bien plus importante ?

Il me semble que, sensible à la turbulence et ayant besoin d'une perte d'altitude pour rouvrir, le parapente devrait au contraire se tenir un peu plus loin du relief. Alors qu'en delta, en en gardant un peu sous le coude (barre un peu tirée), on peut très facilement, au dernier moment, éviter un obstacle en faisant une petite ressource et un virage.

Peut-être est-ce la hauteur entre le pilote et la voile en parapente qui fait que le pilote a les pieds qui traîne dans les sapins alors que son aile est à la même distance du sol qu'un delta ?

Moi, j'ai l'impression que c'est une différence de culture. Lorsque je volais seul avec les parapentes en vol de pente sur une crête dans de petites conditions, on faisait la file indienne le long du relief puis on dégageait de 30 ou 40 m pour le retour, histoire de respecter les priorités. Dans cette configuration, j'avais l'impression de voler aussi près du relief que tout le monde (file indienne), mais juste un peu plus haut (les 10 cm/s de différence de taux de chute me placaient 5 à 10 m au dessus dans la brise de pente). Seuls mes virages face au vent étaient un peu plus larges qu'eux à cause de ma petite prise de vitesse (je pénétrais plus face au vent). Pour le reste, tout pareil...

Alors, différence technique ou culturelle ?

Cédric Estienne (qui vient peut-être de bousiller le fil de Cédricg en posant une autre question !)

Ecrit par: Le Vautour (méduse) 11 octobre 2007 à 19:23
Bon là ce coup-ci c'est pour moi wink.gif
et donc je m'y colle ...

Citation
- qu'est-ce qui fait que les parapentistes ont toujours tendance à aller plus près du relief que les deltistes qui gardent une marge de sécurité bien plus importante ?

Il me semble que, sensible à la turbulence et ayant besoin d'une perte d'altitude pour rouvrir, le parapente devrait au contraire se tenir un peu plus loin du relief. Alors qu'en delta, en en gardant un peu sous le coude (barre un peu tirée), on peut très facilement, au dernier moment, éviter un obstacle en faisant une petite ressource et un virage.

Peut-être est-ce la hauteur entre le pilote et la voile en parapente qui fait que le pilote a les pieds qui traîne dans les sapins alors que son aile est à la même distance du sol qu'un delta ?


je vais prendre les choses dans l'ordre

Citation
qu'est-ce qui fait que les parapentistes ont toujours tendance à aller plus près du relief que les deltistes qui gardent une marge de sécurité bien plus importante ?


Nous y trouvons de toutes petites bulles ou de tout petites brises qui vu notre faible vitesse sont exploitable pour pour alors que vu la vitesse d'un délta cela n'aurait aucune chance de vous servir a quoi que ce soit.... il nous arrive de chercher des yeux les feuilles qui bougent et de serrer au plus prés à ces endrois là pour prolonger le "grattage" dans l'espoir de tenir jusqu'à l'arrivée du cycle (ou de la bulle) suivant. Pour cela il faut parfois (pas les débutants évidement) passer à moins d'un mètre des feuilles qui bougent.... quitte parfois à donner des petits coup de pieds dedans (jeu amusant)
En fait, et surtout en plaine, plus les conditions sont faibles plus il est nécessaire pour nous de serrer la pente.
un exemple personnel filmé par moi même à douelle avec 3 "coups de pieds aux feuilles" invisibles hélas compte tenu du champ de la caméra....
Nous ne grattons qu'en très faibles conditions. Comme tu pourras l'observer plus c'est fort plus nous nous éloignons. Je dirais même que quant ça deviens vraimment fort ce sont les déltas qui sont plus proche de la pente que nous.

Citation

Il me semble que, sensible à la turbulence et ayant besoin d'une perte d'altitude pour rouvrir, le parapente devrait au contraire se tenir un peu plus loin du relief.


haaa la "sainte terreur" des deltistes face à nos fermetures laugh.gif
un parapente ça ne ferme pas comme ça..... et surtout pas en rase-feuille et en petites conditions... je dirais que sauf gravissime connerie d'un pilote débutant et bourré il n'y a aucune chance que cela se produise dans de telles conditions.... et même si cela arrivait ce serait sans conséquences graves pour la voile comme pour le pilote, compte tenu de la vitesse et de la trés faible distance au sol.
J'irai même jusqu'à dire qu'en cas de fermeture d'un type "grave" (trés rare) mieux vaut être à 3m/sol qu'a 10 m/sol..... dans ce cas plus tu est proche de la planète moins tu la percute fort...
(L'idéal évidement étant d'être à plus de 30m/sol car dans ce cas on a largement le temps de réouvrir)

Citation
Peut-être est-ce la hauteur entre le pilote et la voile en parapente qui fait que le pilote a les pieds qui traîne dans les sapins alors que son aile est à la même distance du sol qu'un delta ?


même en tenant compte de ta remarque judicieuse lors des "grattages" on es bien plus prés que ce que vous faites. Il arrive fréquement que je passe a 50cm des branches et le "coup de pied aux branches" (de rage quant ça monte pas) est une pratique assez répandue chez les pilotes confirmés wink.gif


Citation
Lorsque je volais seul avec les parapentes en vol de pente sur une crête dans de petites conditions, on faisait la file indienne le long du relief puis on dégageait de 30 ou 40 m pour le retour, histoire de respecter les priorités. Dans cette configuration, j'avais l'impression de voler aussi près du relief que tout le monde (file indienne), mais juste un peu plus haut (les 10 cm/s de différence de taux de chute me placaient 5 à 10 m au dessus dans la brise de pente).


comme expliqué plus haut ça dépent des jours moins c'est fort plus on est prés, plus c'est fort plus on s'écarte... il y a donc des jours ou les conditions et la force du vent fait que l'on vole à la même distance de la pente que vous. De plus il ne faut pas perdre de vue que les parapentistes ont trés peur des deltas sur les petits sites de plaines.... vous allez trés vite et votre champ de vision et trés limité vers le haut.... faire du rase-feuille en présence de deltas sur un petit site est un gros risque que nous courrons rarement....

voilà j'espère avoir répondu a tes interrogations smile.gif

Ecrit par: volatil33 11 octobre 2007 à 20:20
Salut

On va aussi en chercher accrochés aux cables.
Je ne crois pas que cela soit une question de "culture parapentesque" de gratter plus près que les deltiste. On peut marcher sur la cime des arbres avec les deux engins si ce n'est que le harnais delta n'est pas forcément le plus adapté pour l'exercice.
Simplement on ne le fait pas n'importe ou et dans n'importes quelles conditions aérologiques. Et cela est vrai pour les deux engins.
Mais pour en revenir au débat premier il me semnble que la difficulté principale pour s'adapter du parapente au delta concerne la prise de terrain et le posé finale.
Le décollage aussi mais dans une moindre mesure, il doit être techniquement maitrisé et une fois fait le premier pas il peut difficilement être interrompu sans risque de casse. Il est donc murement refléchi. En parapente sauf en cas de profil de pente particulier et sans vent puissant on peut presque toujours interompre cette phase sans grande difficulté. Ce qui ne le dispense pas d'être propre et soigné ne me faites pas dire ce que je ne dis pas.
Par contre le retour au sol est bien plus délicat en "dur" même avec des ailes facile à poser. Lorsqu'on est habitué à la pente de descente d'un parapente et qu'on passe au delta il y a une sacré différence et ce d'autant plus qu'il y a du vent. Et l'inverse est aussi vrai lorsqu'on revient au mou de s'apercevoir comme on est scotché dès que la brise se lève un peu.
Le parapente permet de se poser a peu près n'importe ou petite clairière chemin forestier en "faisant les oreilles" entre les arbres, le delta demande un peu plus de dégagement même en contre pente. Le drag chute a bien facilité les choses mais c'est a mon avis le côté qui demande le plus d'attention en passant du parapente au delta.
Quand au pilotage je ne me souviens pas avoir eu de difficulté pour passer de l'un à l'autre les commandes sont différentes la position de vol aussi, on cadence les virages suivant l'aile dont on dispose. Ce n'est qu'une queqtion d'adaptation donc de connaissance de son matos et d'heures de vol c'est dans ce sens que je dis qu'il ne faut pas bruler les étapes
Une chose peu surpendre lorsqu'on passe du mou au dur c'est la facilité à prendre de la vitesse du delta tout en stabilisant la trajectoire (sauf sous quelque ailes mal réglées) mais c'est une surprise souvent très agréable et pas bien difficile à gérer.
Si cela peut aider Cedricg tant mieux mais rien ne remplacera ta propre expérience.
Bons vols

Ecrit par: Le Vautour (méduse) 11 octobre 2007 à 20:29
Citation
On va aussi en chercher accrochés aux cables.


le rase-feuille ne doit se jouer qu'au dessus d'arbres..... faire ça au dessus de cables ou de lignes électriques est une conduite imbécile à mon avis..... dry.gif

Ecrit par: Cédric Estienne 11 octobre 2007 à 22:04
Citation (Le Vautour (méduse) @ 11 octobre 2007 à 19:23)
haaa la "sainte terreur" des deltistes face à nos fermetures laugh.gif

Haaa... la saint croyance des parapentistes que ça rouvrira toujours avant le sol... iishutup.gif

Bien entendu je comprends que les fermetures font partie du vol en parapente et, comme le disait Cédric, sont des indicateurs prévenant de la turbulence.

Trois mètres sans avoir le temps de sortir les jambes, c'est tout de même le tassement de vertèbres assuré (sauf arbres et autres éléments amortissants). Mais bon, rocher ou cimes des arbres, en moyenne, on gratte plus près en parapente.

Un truc intéressant serait de savoir si les bisexu'ailes se font remarquer en delta parce qu'ils grattent un peu plus près que les autres, ou si au contraire, lorsqu'ils sont en parapente, ils garde des distances habituelles en delta...

En tout cas, "Le Vautour" tu as répondu à certaines de mes interrogations et tu m'as fait réaliser d'autres différences de vol entre parapente et delta, comme l'intérêt d'exploiter les micro-bulles quand les conditions sont trop faibles.

Je pense également comme le dit volatil33 (vous avez des prénoms des fois ?) que la position et le harnais y est pour quelque chose lorsqu'on parle de gratter près au point de raser les feuilles. En delta, le point le plus bas, c'est la barre de contrôle, donc faut avoir un peu de vitesse pour se permettre de la laisser toucher les branches. Et si ce sont les câbles latéraux qui accorchent quelque chose, ça se termine vite à la pente.

En parapente, ce qui est plus bas et qui peut toucher en premier, ce sont les jambes ou les fesses, que le pilote peu éventuellement bouger pour éviter l'accrochage pendant qu'il peut continuer à piloter avec ses mains et ses suspentes haut placées.

Mais bon, je ne parlais pas vraiment de gratter au point d'envisager de toucher les cimes des arbres. L'impression que j'ai, c'est qu'à conditions égales, les parapentes se tiennent à 10 m du relief et les delta à 40 ou 50...

Je pense que le temps de mise en virage (pour contrer quelque chose qui nous aurait poussé vers la paroi) est également un déterminant.

Qu'en pensez-vous ?

Cédric Estienne.

Ecrit par: Le Vautour (méduse) 11 octobre 2007 à 22:15
je ne sais que te dire ne pratiquant pas le delta.....

ceci dit un autre élément est également à intégrer dans ta reflexion... la différence assez importante entre ce qui se passe en plaine sur des site de moins de 200 m de dénivellé et ce qui se passe en montagne ou il y a de forte brise de pente.
Il existe chez les parapentistes de fortes différences entre le vol "de plaine" et le vol "de montagne".... (c'est le cas chez les deltistes?) se sont surtout les "plaineux" qui font du rase-feuille.... car la violence des brises de pente n'est pas à redouter..... la façon dont grattent les pilotes de montagne à 2 ou 3 mètres de la pente (et souvent bien plus loin que ça), n'a pas grand chose à voir avec le "rase feuille" avec les jambes dans les branches des plaineux... wink.gif

De plus en montagne la nécessité de "survivre" jusqu'à la dernière seconde pour attendre un truc est moins importante qu'en plaine.... car t'as BEAUCOUP plus de gaz (et donc de temps) pour voir venir...

Ecrit par: volatil33 11 octobre 2007 à 22:21
La encore cela dépend quand même des conditions aérologiques du profil de la pente du matériel que tu as entre les mains du nombre d'ailes en vol et de la distribution parapente delta. Ce qui fait p

Ecrit par: Le Vautour (méduse) 11 octobre 2007 à 22:24
oui volatill je parle "en général" cela va sans dire.... rolleyes.gif

Ecrit par: Dan 11 octobre 2007 à 22:29
Pourquoi les deltas ne font pas de rase-feuille?
Parce qu'ils sont toujours plus haut que les parapentes! icon_mrgreen.gif

Ecrit par: Le Vautour (méduse) 11 octobre 2007 à 22:32
fessee.gif iinonono.gif

Ecrit par: Dan 11 octobre 2007 à 22:36
Citation (Le Vautour (méduse) @ 11 octobre 2007 à 22:32)
fessee.gif iinonono.gif

Oh oui,encore tongue.gif !!

Je suis médusé blink.gif ! wink.gif

Ecrit par: volatil33 11 octobre 2007 à 22:41
Oups parti trop vite. En règle général je vol quand même souvent plus près de la pente en parapente mais cela tient au fait que je sors rarement le delta en condition faible pour faire un plouf et donc que quand je vol en delta les conditions sont plus turbulente et que je prend des marges supérieures, sauf en soaring en bord de mer ou le flux laminaire me permet de jouer "ventre à terre". J'ai fait il y a quelque années le même type de vol en montagne sur un même site une fois en mou et une fois en dur. Au même endroit un thermique collé à la pente régulière et sans obstacle. J'ai enchainé les huit à raz le relief avec les deux engins en passant aussi près avec l'un qu'avec l'autre. La maniabilité des deux ailes me le permetait.
Sauf à aller jouer dans de petite combes en parapente ce que ne permet pas le delta il m'arrive de jouer aussi près en delta qu'en parapente. Mais quand sur un même site il y a beaucoup de parapentes en l'air la vitesse supérieure du delta oblige à doubler les autres cela implique bien souvent de se tenir un peu plus à l'écart du relief pour avoir une trajectoire régulière et prévisible par les autres.
A+

Ecrit par: volatil33 11 octobre 2007 à 22:49
Au fait mon prénom c'est François

Ecrit par: volatil33 11 octobre 2007 à 23:12
Une dernière chose à prendre en considération est la proximité du pilote par rapport à l'aile et de la pente du relief survolé. En delta on est en gros un petit mètre sous l'aile si la pente survolée fait dans le 70 à 80 degré l'envergure de l'aile fait que si on veut se mettre les pieds dans les arbres le bout d'aile l'aura fait avant et donc mis l'ensemble "au vert"!!!
Le cône de suspentage des parapentes modernes met l'aile bien plus haut par rapport au pilote ce qui peu lui permettre de faire le singe sans risque que son matériel n'accroche.
Et comme tu le dits Cédric en delta si la barre de controle ou les cables latéraux accroche une branche c'est sans rémission l'arrêt définitif de l'engin.
En parapente le sac à viande qui passe dans les cimes peu toujours espérer casser quelque "brounchous" et passer au travers des fois ça le fait mais des fois ...pas!!!


Ecrit par: Le Vautour (méduse) 11 octobre 2007 à 23:15
remarques trés justes..... smile.gif

Ecrit par: Dan 12 octobre 2007 à 08:17
Juste encore une petite remarque sur la comparaison montagne/plaine.

Je ne suis pas entièrement d'accord avec notre vautour.
Bien que je ne sois pas encore très expérimenté sous mon chiffon,je trouve quand même qu'il n'est pas si rare de se prendre des pétards bien virulents sur les sites de plaine où je vole,dont la moyenne doit être de 120/130m de dénivelé.

Je vole sans vario et je ne peux donc pas donner de chiffres,mais il est assez courant que des pilotes racontent s'être pris des +6/+8 sur nos petits sites de paline merdiques mais au rendement parfois étonnant!!


Ecrit par: Cédric Estienne 12 octobre 2007 à 09:32
Citation (volatil33 @ 11 octobre 2007 à 22:41)
Au même endroit un thermique collé à la pente régulière et sans obstacle. J'ai enchainé les huit à raz le relief avec les deux engins en passant aussi près avec l'un qu'avec l'autre. La maniabilité des deux ailes me le permetait.

C'est un élément intéressant !

J'allais également rajouter comme facteur déterminant la position couché ventre, tête en avant, qui n'engage pas à s'approcher trop du sol ou de la cime des arbres. Je pense que le cerveau impose une marge de sécurité bien plus grande (la frayeur se fait sentir bien avant) que lorsqu'on laisse trainer les jambes.

Donc au final, cette différence serait déterminée par :
- différence de géométrie de l'engin (risque d'accrochage)
- différence de plage de conditions de vol qui rendent le rase-cime peu utile et peu fréquent en delta
- différence de position du pilote (qui fait moins peur en parapente)

Et les facteurs suivants seraient sans doute peu déterminants :
- différence culturelle,
- maniabilité,
- différence de marge de sécurité nécessaire.

Pour la différence de vitesse de vol, je suis plus perplexe, car :
- mes souvenirs de soaring en file indienne ne me rappellent que quelques occurences de dépassement nécessaire (mais j'avais alors un Mambo un peu surtoilé, la différence de vitesse est bien plus marquée avec une aile de compète)
- j'évite les parapentes une fois sur trois en dégageant du relief mais deux fois sur trois en passant en dessous ou au dessus grâce au contrôle en tangage plus rapide qu'en roulis, comme l'a noté Cédric G

Bon, on peut peut-être repasser à la question de Cédric G ? En tout cas, j'ai noté que la grosse différence se situe surtout pour la prise de terrain.

En entrée en thermique, est-ce que les réflexes et le comportement sont comparables ? Y a-t-il un risque que la gestuelle soit "polluée" par un réflexe provenant de l'autre aéronef ?

Cédric Estienne.

Ecrit par: tof 12 octobre 2007 à 10:05
Citation (volatil33 @ 11 octobre 2007 à 23:12)
Une dernière chose à prendre en considération est la proximité du pilote par rapport à l'aile et de la pente du relief survolé. En delta on est en gros un petit mètre sous l'aile si la pente survolée fait dans le 70 à 80 degré l'envergure de l'aile fait que si on veut se mettre les pieds dans les arbres le bout d'aile l'aura fait avant et donc mis l'ensemble "au vert"!!!

Parlez-en à Guillaume Schoeb qui a passé une petite année en corset... icon_redface.gif

Pour en revenir stricto sensu aux techniques de pilotages, ma femme qui est en train de faire de la pente-école delta, avec son brevet parapente m'a dit être perturbée par la vitesse (donc plus sur l'axe de tangage) que sur le roulis.

Son raisonnement tient au fait qu'en gros plutôt que tirer sur un frein et appuyer sur la sellette, elle appuie sur un montant (selon elle...). Je lui ai dit qu'en la regardant, c'était une fausse impression et surtout pas la gestuelle juste, puisque le contrôle sur l'axe de roulis doit surtout se faire par le positionnement du corps dans le trapèze et non pas en agissant sur les montants de trapèze....

Elle s'est trouvée déroutée lorsqu'elle a pris une bulle sur la pente école, ou le réflexe parapente en vol est de ralentir son aile dans la pompe. Là, il fallait qu'elle ait une tendance à garder un peu de vitesse... Le retour au sol a été un peu mémorable et a fait des cheveux blancs à notre moniteur....

Donc, j'ai passé un peu de temps à lui expliquer en quoi la vitesse du delta est un gage de sécurité.

J'ai simplement l'impression qu'entre un léger poussé sur la pente-école en delta et des mains un peu basses sur la même configuration en parapente n'a pas les mêmes effets, un peu désastreux, et pas très encourageants en delta...

Enfin, pour en revenir à ma propre expérience, j'ai tout de suite eu l'impression de pouvoir aller plus près du relief en parapente qu'en delta. D'abord, parce qu'au moment où j'ai commencé le parapente, on était toujours près du relief (finesses désastreuses) et on ne pensait pas encore pouvoir monter avec un tel engin. Et c'était tout de suite très ludique !

Un parapente est plus amorti dans la turbulence (et donc en effet, ne ferme pas tant que cela !), cela incite donc à laisser un peu plus "vivre" son aile (mais cela dit je n'ai jamais volé avec des voiles compètes pointues en parapente).

Globalement, le fait de faire du delta m'a rapidement permis de construire de vraies approches en parapente et le fait de faire du parapente m'a permis de mieux appréhender la masse d'air près du relief, et donc de m'en rapprocher un peu plus en delta.

Si j'avais plus de temps, je voudrais passer plus de temps avec les deux machines... Il se trouve que le fait qu'un parapente vieillisse plus mal (même dans le sac) a aussi une contrainte sur le budget. J'ai plus souvent changé de voile que de delta, alors que cela fait plus longtemps que je fais du delta (les budgets ne sont pas extensibles et la vie de famille non plus, mais je m'éloigne du sujet !)

Ecrit par: Le Vautour (méduse) 12 octobre 2007 à 10:58
Citation
Je ne suis pas entièrement d'accord avec notre vautour.
Bien que je ne sois pas encore très expérimenté sous mon chiffon,je trouve quand même qu'il n'est pas si rare de se prendre des pétards bien virulents sur les sites de plaine où je vole,dont la moyenne doit être de 120/130m de dénivelé.

Je vole sans vario et je ne peux donc pas donner de chiffres,mais il est assez courant que des pilotes racontent s'être pris des +6/+8 sur nos petits sites de paline merdiques mais au rendement parfois étonnant!!


Si on le raconte c'est que c'est rare justement.... de plus ce ne sont pas de "vrais" thermiques mais des petites bulles et plus c'est petit plus l'entrée et la sortie sont violent. Ce sont comme tu dis des pétards et la dessus tu a raison...... en montagne ce qu'ils appelent des pétards serait pour nous une belle ascendance bien large...
En fait trouver une valeur vario supérieure à +4 en plaine est TRES rare alors qu'en montagne c'est trés fréquent. Il m'est arrivé de prendre du +10 en montagne et également de monter dans du +8 durant plus de trois minutes, de prendre plusieurs centaine de mètres, et de traverser ainsi un étage entier de cum... c'est pas forcément agréable mais c'est sans danger, tu a une énorme marge sous les pieds et la colonne est trés large. Par contre en plaine (à St Antonin) il m'est arrivé (trés rarement) de prendre des bulles à +6 en instantanné et là ça a beau ne durer au grand maximum qu'un vingtaine de secondes la proximité du sol et les fermetures assez importantes qu'il faut gérer (surtout si tu as une aile à partir du DHV2) rendent l'expérience beaucoup plus marquante.
Pour savoir combien tu prend sans vario dis toi qu'a partir de +6, si ça dure un peu, ton aile ne sera plus au dessus de toi, mais que tu la verras légèrement devant et qu'elle restera dans cette position, sans rappel de tangage, tant que tu seras dans la bulle et que tu auras l'impression étrange qu'elle te tire vers l'avant....

Ecrit par: damien 17 octobre 2007 à 14:05
bonjours je me posait la question en quel matièrre sont fait les ailes du deltaplane et a combien de kilomètre heure ont peut aller reflexion.gif tongue.gif merci

Ecrit par: francois 17 octobre 2007 à 17:35
salut Damien !

Les ailes delta sont le plus souvent réalisés avec des tubes alu (de la série des 7000, qualité aéronautique). Pour la toile, c'est le plus souvent du dacron ou encore du mylar (matériaux très similaires aux voiles de bateaux).

Pour ce qui est de la vitesse, on va dire qu'une aile "moyenne" vole en croisière à 50/55 km/h, et peut aller de 30km/h (vitesse mini, appelé aussi vitesse de décrochage) jusqu'à 80/90km/h (vitesse maxi).

Cependant, certaines ailes sont encore plus rapides.

@+

Ecrit par: Patrick Bouillet 18 octobre 2007 à 00:42
Bonjour,

Je m'introduis dans le sujet... même si je ne suis pas légitime, puisque pratiquant uniquement le delta depuis 1992 et depuis 6 ans le rigide (le plus facile, l'EXXTACY).

En ce qui concerne le type d'aile, j'ai plus volé sous des stables spirales que neutres spirales (y compris pour ma poutre qui fait rien qu'à vouloir revenir en vol horizontal dans les 2 axes). J'ai cependant volé sous une instable spirale mais ceci était dû à un mauvais réglage (trop cabré) (Icaro XS Race 155) et ce comportement a disparu après avoir avancé le centrage.
Le comportement que tu as observé est sans doute dû au réglage, les ailes sont normalement stables spirales maintenant.

Pour la vitesse, j'ai atteint + de 90 km/ en souple mais c'était pour sortir d'un gros noir et là ça a été rock'n'roll du point de vu pilotage avec un phénomène de rouli hollandais très marqué (l'aile est incapable de voler droit et passe d'un bord sur l'autre). Il suffit de la ralentir pour retrouver un comportement normal. Mais en cas d'urgence, ça peut toujours servir.

En rigide, j'ai dépassé 110 km/h avec une très grande stabilité de route. Cependant à ces vitesses le passage dans les turbulences est très marqué avec des a-coups en tangage très secs dans la speed barre qui incitent à calmer le jeu. (le bourrier ne va-t-il pas se replier ?)
Par rapport aux souples perfos actuels, l'Exxtacy est à peu près au même niveau de finesse, mais en revanche, il est très facile de corriger une déviation de trajectoire par action sur les spoilers donc sans mouvement parasite du corps et donc en optimisant au max la trajectoire. En souple, Over drive tiré à fond, on a quand même un peu l'impression de piloter un camion. Donc en général, j'arrive plus haut et/ou plus vite qu'un souple. La vitesse de transition optimale pour mon aile se situe à 60/70 km/h.

Pour le décollage en rigide, un point à surveiller, l'incidence de l'aile au départ, surtout dans un décollage sans vent. Ces ailes pardonnent beaucoup moins les erreurs d'incidence, mais ça se gère très bien, je te rassure. La gestion des volets est vraiment un réel plus, à la fois pour le déco, le thermique et surtout l'atterrissage.

Ainsi, sur le Menez Hom avec 40 km/h de vent, j'ai bluffé des copains méduses, en me posant quasiment à la verticale, en gérant seulement les volets pour respecter le point d'aboutissement que je me suis fixé (tiré à fond, je passe de 15 de finesse à moins de 8...), ce qui me permet de me poser sur des terrains très courts, surtout quand il y a du vent.

Idem pour les thermiques asmathiques de plaine, que j'arrive à optimiser en jouant sur les volets et en diminuant ainsi ma vitesse de décrochage. ATTENTION cependant à ne pas faire le c... et à voler trop lent trop près du relief, décrochage, vrille et gros carton assuré.

Cependant, maintenant quand les parapentes tiennent sur le menez (même pas très haut du tout...) je sais que je peux tenir, donc j'y vais.

Pour la phase logistique, ce n'est pas pour moi un contrainte car je l'intègre comme une composante intégrante du vol. Même si je peux monter mon aile en 20 ", il se passe rarement moins d'1 h entre mon arrivée sur le site et le décollage proprement dit. Cette phase me permet de me préparer psychologiquement, d'observer la masse d'air, les copains en l'air et de rentrer progressivement dans mon vol. Les rares fois où j'ai voulu zaper cette phase, je ne me suis pas senti bien en l'air avant au moins 1/2h... Pas de plaisir, alors pourquoi y aller ?

Pour les thermiques de plaine, j'ai observé des +8 à partir d'une butte de 40 m de dénivelé (Tuchenn Kador en Bretagne) ! donc ça peut arracher aussi sévère en plaine.
Cependant, il est vrai que c'est plutôt en montagne que l'aérologie est la plus forte. Cet année à Laragne, j'ai eu les plus fortes zones de cisaillement qu'il m'ait été donné de rencontrer : -9 m/s sur 1 minute (les thermiques normalement ne rentrent pas sous terre, nous on le sait mais eux ?) puis dans la minute qui a suivi, + 7 intégré sur 3 mn ! Des séquences de machines à laver pendant 4 h qui te lessivent même en rigide, des sorties sous le vent des thermiques où tu te retrouves en apesanteur, de quoi préférer avoir une structure en dur au dessus de soi et prier pour rencontrer (enfin) un +2 anémique, mais aussi le pied de boucler des circuits de 100 km et plus en 3 h et moins !

Voili, voilu... bienvenu chez les durs, bons vols, vas-y progressivement (pour ne pas te faire peur), mais pas trop mou non plus pour progresser. Des écoles comme Prévol Delta, Delta Sud et plus tard les stages Métamorphoses d'Alain Chauvet (pour les formations que je connaisse) sauront t'amener au Nirvana du vol libre (CÉPABOçA ?)

A plus.

Patrick - le Chauve Rigide Nantais.

Ecrit par: Olivier 18 octobre 2007 à 01:00
Bonjour,

Bi pratiquant, ayant commencé le delta puis le parapente, je n'ai pas les mêmes marges delta/parapente bien que j'en prenne plus que les autres pilotes parapente. La vitesse inférieure du parapente ainsi que l'absence de bout de plume dans mon champ de vision à l'horizontal m'encourage à passer plus près du relief. Je dois quand même avouer que la vigilance nécessaire pour raser le relief en delta peut être rapidement éprouvante. Par contre, en parapente, j'ai une vigilance accrue en thermique haché par rapport à la tenue de ma voile qui me donne l'impression d'être moins efficace.

J'ai un pilote parapente dans mon club qui vient de se mettre au delta et il nous a fait un compte-rendu très intéressant et je dois dire enthousiasment qui correspond à ce que tu recherches. Je lui parle de tes interrogations et espère qu'il partagera son expérience avec toi.

Olivier

Ecrit par: JMG 18 octobre 2007 à 23:00
Citation (Olivier @ 18 octobre 2007 à 01:00)
J'ai un pilote parapente dans mon club qui vient de se mettre au delta et il nous a fait un compte-rendu très intéressant et je dois dire enthousiasment qui correspond à ce que tu recherches. Je lui parle de tes interrogations et espère qu'il partagera son expérience avec toi.

Pilote de parapente depuis 20 ans, j’avais envie de tâter du delta depuis longtemps, mais … le temps, les moyens…
Enfin cette année je viens de franchir le pas, et j’ai 14 vols au compteur.
Paresseux de nature, je fais un copier-coller du « compte-rendu » de mes impressions que j’avais publié sur le forum de mon club, sans en expurger les vannes foireuses.
Pour ce qui est de voler près du relief, pour l’instant, vu mon niveau, je ne m’en approche que de loin en delta. Tout ce que je peux comparer c’est que à 2 ou 3 reprises, je me suis fait jeter de ma trajectoire pour cause de vol un peu lent où j’aurais continué tout droit sous mon parapente !

Impressions d’un mou en cours de durcissement ne désespérant pas de devenir rigide

Après un vol qui avait tempéré mon enthousiAspres dans les Alpes du Sud, 5 vols en Espagne m’ont réconcilié avec le Delta (certains diront que j’exAger).
Pas de vol exceptionnel cependant, juste de bonnes sensations, pas encore le début d’une histoire d’amour, mais sa possibilité…Mes virages ne sont pas toujours homogènes, les prises de vitesse ne décoiffent pas (je n’ai encore volé que sous médium), mais je sens que la bête a envie de se laisser séduire.

Je trouve le vol un peu plus technique. Je ne parles pas de l’attero mais bien du vol. Le dosage tangage roulis m’a semblé moins facile que sous un parapente où il est possible de ne penser qu’au roulis dans le déclenchement du virage. Par contre le dosage du tangage devient un plaisir en transition, car l’action sur la barre est immédiatement sensible pour le pilote. Bien plus jouissif qu’en parapente ! Pour moi, c’est là que réside le plus par rapport au pilotage d’un parapente.
Le décollage s’il semble plus radical est une pure jouissance quand on sent l’aile prendre en charge dès le premier pas. Un peu comme quand on arrive à décoller par simple appui sur la ventrale et une action imperceptible sur les freins en parapente. C’est un peu plus limite quand on ne sent pas l’aile immédiatement et qu’on va la chercher avec la course, mais nous avons l’équivalent en parapente quand l’aile se dégonfle au moment où le pilote décide d’y aller.
Pour l’atterrissage de l’avion, pour l’instant je n’ai pratiqué que des « aérodromes », ce qui m’a aidé à ne pas lui briser les montants. Je vais continuer à travailler la précision de mes virages avant d’aller voler à la Moné où l’approche demande plus de précision, mais le posé lui même s’il reste impressionnant pour les spectateurs, reste très supportable (au moins sous le médium) pour un pilote à l’alcoolémie raisonnable.
Quoi d’autre ? Les réactions sont plus franches, et le vol couché c’est sympa, même si pour l’instant je trouve le champ de vision moins étendu qu’en parapente.
En conclusion, je suis sur un petit nuage en attendant d’en trouver un d’occase pour m’accrocher dessous. Bon il va falloir équiper la voiture de barres de toit et d’une échelle, aménager une place dans le garage…

Rassurez-vous (mais vous n’étiez peut-être pas effrayés), je compte bien continuer à voler lent, les pieds dans les arbres sous mon chiffon, le plus souvent possible. Je trouve toujours le parapente merveilleux, mais c’est vraiment sympa de découvrir une autre manière de s’envoyer en l’air !
D’ailleurs l’année prochaine je compte me remettre à l’ULM afin d’étendre un peu plus mon domaine de vol…